Babeth Rambault, Cause départ


Cause départ
, une exposition de Babeth Rambault

Commissariat Béton Caverne.

Du 24 mars au 20 avril 2019
Horaires: vendredi et samedi, 15h-18h
Vernissage dimanche 24 mars, à partir de 15h.

 

Se gardant des modes, Babeth Rambault développe un travail singulier, attachée 
aux terrains qu’elle traverse dont elle relève les fragments. L’artiste pratique
 un art spontané, attentif dans ses processus aux hasards, aux
 dysfonctionnements. Elle accommode les choses au sein d’arrangements 
ludiques et composites, mêlant entre autres, aliments, terre, éléments
 de construction & mobiliers, photographie & vidéo.
 Ses propositions infraordinaires, aux penchants tantôt rustiques ou grotesques
 ont des accents poétiques tels Dérive panoramique,
 Le sentier des travers, Les poteaux de mon pouls, Le sourire du sabot,
 Convergence de boue.
Du 24 mars au 20 avril est présentée à Béton Caverne l’exposition Cause départ.
 A cette occasion paraît un recueil éponyme publié par Lendroit éditions
 en partenariat avec Béton Caverne.
Cause départ est le dernier volet des inventaires photographiques qui ponctuent la pratique de Babeth Rambault. Cultivant la mise à distance, l’artiste n’en propose pas moins la relecture d’une figure imposée de l’exposition -l’accrochage.
Soit des images glanées sur les sites de petites annonces; prises de vues d’étagères murales photographiées à la hâte par leurs vendeurs à bout de bras, à bout de doigts parfois.
 Dans une approche écartant l’esprit de sérieux, on lit un éloge de l’occasion, de la seconde main essentielle dans un monde qui déborde. S’illustre à répétition le touchant sans chichi, d’ingénieuses ou malhabiles combines comme autant de ressorts comiques. Mais au delà pointe aussi notre époque ; des corps, 
des choses, aux prises avec la gravité, la mobilité contrainte, les vies faites d’expédients comme autant de causes possibles. Et jusqu’à l’ironie d’un renversement, le corps devient support en place de l’étagère.
Dans son travail Babeth Rambault envisage la photographie comme ce qui fait 
tenir ensemble sculpture poésie et désillusion comique.
Via une esthétique home-made, elle cultive un goût du simple où cohabitent des
 éléments considérés comme sans qualité.
Avec détachement, l’artiste compose avec l’impermanence des choses, du tellurique au ménager.

Emeric Hauchard-Mercier